Une journée à Farigoulette

Bien souvent, c'est le téléphone qui me réveille vers 10-11h...

Plus précisément, c'est le banquier au téléphone, qui me somme d'amener de l'argent avant midi. En fonction de ce qu'il y a dans la caisse j'optempère ou je baratine.

Bon, j'y vais !

La journée commence bien !

Ensuite, c'est la solitude de la shaping room, 3 ou 4 planches jusqu'à 18h...

 

Pendant longtemps, je n'enlevais jamais la poussière, qui finissait par tout envahir comme une poudreuse. J'aimais bien cette immersion.

Par la suite, j'ai utilisé cette poussière comme isolant dans les cloisons creuses de mon nouveau local, qui fuiront régulièrement !

Le shape, c'est physique, mais il faut surtout des yeux.

 

 

Et toujours, prendre un peu de temps non-productif : le travail invisible...

 

Vers 18h, les potes se pointent.

S'il y a du vent, on charge tout le monde et le matos à l'arrière de l'Estafette, direction la plage du Jaï pour naviguer jusqu'à la nuit, quand les thermiques se renforcent.

 

Sinon, direction le box de déco où tout le monde s'installe, la musique est à fond mais nous c'est pas les Beach Boys, plutôt Yello, Talking Heads, The Cure...

Les joints commencent à tourner, je suis le seul qui bosse...

 

 

Concentré malgré tout...

 

Autour, ça commence à être n'importe quoi : Matthieu coupe les cheveux d'Hubert...

 

Claudio mesure à quel point ce joint est chelou...

 

Moi, je le trouve pas si mal !

 

Alors puisque le matos est sorti, je peins Claudio, façon ticket de métro de l'époque.

 

Pour Hubert, un dripping suffira, il s'est déjà bien avancé tout seul !

 

Vers 22h, à la douche Moumouche !

Ayant retrouvé un peu de lucidité, je prépare la gamelle de Pavlov, le berger briard qui a accompagné ma vie depuis ses trois mois jusqu'à sa mort à dix ans seulement.

Capable de se mettre les coussinets en sang pour continuer à courir après une balle de tennis, confiant à l'extrême et prêt à me suivre partout aveuglément. Il a été mon seul chien, amour indéfectible.

 

Ensuite, je fais à bouffer pour tout le monde, souvent une dizaine de personnes, et vers minuit ça se calme.

 

C'est l'heure à laquelle je pars au Mistral jusqu'à l'aube.

J'ai refait la déco de cette institution Aixoise, un projet hallucinant de panneaux peints animés par des séquences lumineuses pilotées par ordinateur, qui a parfaitement fonctionné jusqu'à 10 minutes de l'ouverture, où tout a pété...

Il a fallu ensuite négocier avec les "tueurs"...

J'y ai toujours eu bar ouvert, jamais déboursé un centime, je ne sais pas trop pourquoi.

Gin tonic, tequilla frappée à l'époque de 37,2 le matin, à l'aube, je rentre déchiré...

 

Une journée particulière...

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire !

"Yes it's good to be the King, ooh la-la"


 

Ca vire rapidement à l'indescriptible, on se met à expérimenter de façon assez déraisonnable !

 

On atteint une sorte de paroxysme avec le "poumon" : 6 joints, 5 tuyaux d'aspiration, mais on ne peut jamais prévoir par où ça va sortir !

 

 

Suspendu à hauteur de visage, c'est un dispositif multi-utilisateurs, qui se retrouvent bugne à bugne !

 

 

ça a l'air de bien marcher !

 

 

chacun son tour...

 

 

En fait, c'est redoutable, je finirai la soirée miasmé dans la remorque, après quelques pitreries.

No comment...

 

Pour ceux qui se demandent quel liens avec les planches, voici la réponse :
tout ça se passait à Farigoulette !

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